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Mora Venise au cinéma

2 novembre 2014

L'aventure de Mme Muir, de Joseph L.Mankiewicz (USA, 1947)

mme muirSamedi 1er novembre, Reflet Médicis.

En cette veille de fête des morts, il est presque naturel de voir un film dont l'intrigue se bâtit sur l'idylle qui naît entre un fantôme et une mortelle. Soin raffiné des images et des dialogues, musique envoûtante, à chaque plan la beauté lumineuse de Gene Tierney semble aujourd'hui presque immatérielle. Un film romantique dans la plus pure définition du terme, qui épouse le fantastique et allie la comédie à une certaine mélancolie.

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1 novembre 2014

Bande de filles, de Céline Sciamma (France, 2014)

bande de fillesLundi 27 octobre, UGC Ciné Cité les Halles.

Un peu déçue par ce dernier film de Céline Sciamma mais il m'a été difficile de cerner pourquoi je n'arrivais pas à être transportée, "aspirée" comme tout au long de la projection de la Naissance des pieuvres ou surtout de Tomboy. Il n'y a sans doute pas à chercher pourquoi, simplement le film est moins bon, malgré quelques belles scènes qui permettent de retrouver sa compréhension coutumière des tempéraments adolescents ou enfantins et sa subtilité pour les transposer à l'écran. Le personnage principal est interprété de façon monolithique, malgré les trois personnaliés qu'il endosse tour à tour, au fil des circonstances du récit. Etait-ce un choix délibéré de la réalisatrice pour mieux transcrire l'enfermement du personnage et son incapacité à s'affranchir de certains déterminismes sociaux ? En fait, je n'ai pu me l'expliquer que par la pauvreté du jeu de la jeune interprète. Certains seconds rôles avaient une présence spontanément plus puissante, et je pense que cette faiblesse de jeu du personnage principal a terni l'ensemble du film. Du coup, la psychologie semble taillée à la hache puisque les expressions et les regards ne reflètent rien, désespérément rien.

26 octobre 2014

Magic in the moonlight, de Woody Allen (USA, 2014)

images

Samedi 25 octobre, MK2 Beaubourg.

Ce n'est pas ce que l'on appelle un "grand Woody Allen", mais le film est très agréable à regarder, alerte et vif, impeccablement interprété, bref c'est une comédie très sympathique. Dans le rôle de l'artiste de music hall à la renommée internationale (ce qui nous vaut un détour par Berlin avec une apparition de Ute Lemper chantant dans un cabaret...), Colin Firth incarne un faux chinois prestigiditateur, misanthrope, arrogant et hyper cartésien, et il nous offre un jeu fort drôle, subtil et brillant. Face à lui, je découvre Emma Stone qui interprète une médium ingénue, en activité dans le sud de la France et chaperonnée par sa mère (Marcia Gay Harden), qu'il se donne pour mission de démasquer. Je retrouve le message de Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, bien que le film soit moins percutant - mais il est moins pessimiste aussi. Bref, ne nous refusons pas la fantaisie, l'irrationnel ou le merveilleux pour donner de la saveur à notre vie. Trop de sérieux rend malheureux. Et pour ce qui est de la fantaisie, ce film nous en apporte à satiété.

19 octobre 2014

Saint Laurent, de Bertrand Bonello (France, 2014)

saint laurentMercredi 15 octobre, UGC Danton.

Très déçue par ce dernier film de Bertrand Bonello, malgré une affiche très alléchante. Gaspard Ulliel dans le rôle-titre fait une performance respectable, ainsi que Louis Garrel, et le film est très soigné, mais cela ne "décolle" pas. Retrouver Helmut Berger (dans le rôle de Saint Laurent âgé) à l'écran est d'une grande cruauté, plus de 40 ans après les Damnés... Je crois que je préfère ne pas me trouver confrontée aux ravages du temps qui s'exercent sur des acteurs et actrices qui ont incarné la beauté de la façon la plus fascinante qui soit, il y a bien longtemps maintenant... Bref, je ne me suis toujours pas remise de cette confrontation. Pour en revenir au film, les 2h30 de projection m'ont paru interminables. C'est un film qui n'apporte rien, classiquement ennuyeux, sans originalité. Enfin si, il y a quand même un élément incroyable : Jérémie Renier, d'habitude excellent, est à peine médiocre dans le rôle de Pierre Berger, et ça il faut pouvoir le faire. Les seules scènes intéressantes sont celles tournées en boîtes de nuit, durant lesquelles on retrouve le son un peu "gras" du vinyle sur la platine.

18 octobre 2014

Gemma Bovery, d'Anne Fontaine (France, 2014)

gemma bovery

Lundi 13 octobre, MK2 Odéon.

Un moment de cinéma drôle et savoureux que nous donnent à partager des acteurs tous très inspirés, de Fabrice Lucchini à Gemma Aterton, sans oublier tous les seconds rôles, dont Niels Schneider qui incarne de nouveau un séducteur fatal. Le boulanger d'une petite bourgade normande, féru des grands classiques de la littérature, croit reconnaître chez ses nouveaux voisins les incarnations contemporaines de Charles et d'Emma Bovary qui revivent sous ses yeux les situations du roman de Flaubert. Un film vraiment rafraîchissant qui fait lui aussi, après Mommy, de nouveau rimer le cinéma avec le plaisir. Le film réserve tout de même ses surprises, car les femmes et les comportements amoureux ont changé depuis le 19e siècle, tout comme les pédants et les imbéciles, ce qui donne lieu à de jolies trouvailles.

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18 octobre 2014

Mommy, de Xavier Dolan (Québec, 2014)

mommy

Samedi 11 octobre, MK2 Beaubourg.

Je n'espère qu'une chose, c'est que Xavier Dolan continue de tourner des films et qu'il ait une longue vie. Pour une fois, je vais rejoindre les critiques qui ont paraît-il (je n'en ai pas lu) été dithyrambiques. Voilà, c'est un film qui vous laisse ébouriffé et content à la sortie, béat et muet. On est sous état de choc, mais de bonheur. Le film qu'il faut aller voir en courant.

5 octobre 2014

The tribe, de Myroslav Slaboshpytskiy (Ukraine, 2014)

the tribe

Samedi 4 octobre, MK2 Hautefeuille.

Je suis sortie de la séance les jambes flageolantes, le moins que l'on puisse dire c'est que le spectateur n'est pas épargné par la violence dans laquelle baignent les protagonistes de ce film. Même les films chinois vus cette année n'ont pas atteint ce niveau. Va-t-il falloir que je m'interdise aussi les films en provenance de l'ex-URSS ? Formellement, le film est parfait, dans une succession de longs plans-séquences irréprochables. Parfaitement interprété par de jeunes acteurs sourds et muets, leur gestuelle lors des "dialogues" fascine, en raison de ce qui peut s'apparenter à une chorégraphie perpétuelle. L'action se déroule dans un établissement scolaire, un internat, où règne une bande bien organisée dans les opérations de racket et de prostitution. C'est une jungle de brutalité dénuée de toute moralité, où la compassion est forcément une notion inexistante. Bref, certaines séquences sont insoutenables et réellement traumatisantes. J'ai l'impression d'assister, ces toutes dernières années et plus fréquemment depuis un an, à une surenchère de violence au cinéma, que je regrette vraiment.

5 octobre 2014

Un été à Quchi, de Tso Chi Chang (Taïwan, 2014)

ete quchi

Samedi 27 septembre, Espace Saint-Michel.

Un film délicat et doux qui décrit l'ennui traîné par Bao, garçonnet placé chez son grand-père à la campagne, le temps d'un été, le temps que ses parents règlent leur séparation. Replié sur lui-même et sa tablette de jeux, il s'ouvre très lentement à l'amitié et à ce nouvel environnement. Un joli film, parfois un peu trop lent et manquant de rythme, inégal, avec des effets parfois trop appuyés, mais agréable à regarder.

25 septembre 2014

Hippocrate, de Thomas Lilti (France, 2014)

hippocrate

Jeudi 18 septembre, MK2 Odéon.

Une bonne surprise, inattendue, car je pensais découvrir un film drôle essentiellement, certainement à cause de la présence de Vincent Lacoste dans le rôle principal, celui du jeune étudiant en médecine qui commence son internat et doit apprendre à grandir en humanité en affrontant courageusement la réalité du milieu hospitalier et résoudre tout seul ses problèmes de conscience. Le film parvient à être très distrayant tout en exposant cette réalité avec beaucoup de gravité. Il décrit avec beaucoup d'honnêteté le vécu des personnels, du médecin jusqu'au personnel de salle, ainsi que celui des patients et de leurs familles, dénonce le manque de moyens avec lequel il faut parvenir malgré tout à remplir sa mission de soins. Honnête et émouvant, réaliste, alerte et bien interprété avec sobriété par tous les acteurs, Reda Kateb excellent comme toujours, sans oublier Jacques Gamblin impeccable et Marianne Denicourt d'une grande justesse. Une réussite.

14 septembre 2014

L'institutrice, de Nadav Lapid (2014, Israël)

linstitutrice

Samedi 13 septembre, MK2 Beaubourg.

Une institutrice découvre qu'un de ses élèves, âgé de cinq ans, est un génie de la poésie, saisi par de fulgurantes inspirations. C'est une femme qui finalement se sent étrangère à son époque, en porte-à-faux avec son environnement. Ellle est bouleversée par les vers que prononce le petit garçon, incarnation de la pureté, pour un temps qu'elle devine très court, celui magique de la petite enfance où l'instruction n'a pas encore fait oeuvre de destruction.

L'ensemble est sans relief et assez terne, hormis quelques scènes savoureuses : jeux entre enfants et séquences d'atelier d'écriture pour adultes. Encore un film qui m'a passablement ennuyée.

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