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Mora Venise au cinéma

8 juillet 2016

L'effet aquatique, de Sólveig Anspach (France, Islande, 2015)

effet aquatiqueVendredi 1er juillet 2016, UGC Ciné Cité les Halles.

La piscine de Montreuil sert de cadre à la savoureuse première partie de cette comédie amoureuse qui fait partie des belles surprises du début d'été. Intelligent, sensible et fin.

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8 juillet 2016

Macadam à deux voies, de Monte Hellman (USA, 1970)

macadam deux voiesSamedi 2 juillet 2016, la Filmothèque.

Fort rafraîchissant, ce duel sur la route pendant lequel les adversaires sympathisent et s'entraident, tout au long d'une course menée à train d'enfer à travers les Etats-Unis. Un grand bol d'air rugissant, une adorable utopie. Avec Warren Oates tout jeune dans le rôle d'un des conducteurs, selon toute apparence conventionnel et pourtant parfaitement mythomane, face à deux concurrents chevelus et pragmatiques, qui pilotent une vieille guimbarde survoltée.

27 juin 2016

Illégitime, d'Adrian Sitaru (Roumanie, 2015)

illégitimeDimanche 26 juin 2016, Reflet Médicis.

L'affiche est trompeuse : magnifique, elle rassemble à elle seule toutes les qualités de ce film bâclé, filmé à la va-vite avec des images ternes mal cadrées. La mise en scène sert très mal un scénario ambitieux et transgressif (deux jumeaux, frère et soeur, s'aiment charnellement) dont l'immoralité finale donne la nausée.Très déçue par ce mauvais film qui a réussi à être sélectionné pour une présentation au dernier festival de Berlin, on se demande vraiment comment...

27 juin 2016

Tout de suite maintenant, de Pascal Bonitzer (France, 2016)

tout de suite maintenantSamedi 25 juin 2016 , les Cinq Caumartin.

Portraits tracés à l'acide des patrons d'une société financière, où Agathe Bonitzer vient d'être recrutée. Elle y fait connaissance avec les anciens partenaires de son père, un Lambert Wilson mordant et dominant, et un Pascal Greggory quant à lui plutôt désenchanté et édenté. Seule note colorée dans cet univers lisse, froid et gris où les rôles sont rapidement interchangeables : la chevelure rousse de la nouvelle recrue. De la sphère professionnelle à la sphère familiale de le jeune femme, tous les personnages sont bien dessinés et fort bien interprétés par une belle brochette d'acteurs. On retrouve Isabelle Huppert et Jean-Pierre Bacri, Julia Faure en affectueuse et séduisante soeur-chanteuse, Vincent Lacoste, à contre-emploi, qui n'est pas forcément toujours très convaincant en jeune loup de la finance. Des décors très soignés et des dialogues alertes, souvent plein d'humour, donnent au film une bonne qualité même s'il ne marque pas les esprits.

27 juin 2016

Insiang, de Lino Brocka (Philippines, 1976).

insiangVendredi 24 juin , MK Beaubourg.

Superbe. Tourné dans les bidonvilles de Manille, voici le destin contrarié d'Insiang, une jeune fille dont la beauté n'a d'égale que sa vertu et sa bonté. Aucun misérabilisme pour dévoiler les conditions de vie des populations qui s'entassent dans des baraques de fortune, où le moindre des faits et gestes ne peut échapper à la communauté, où les jeunes hommes sont tenus de prouver toujours leur virilité alors que les jeunes filles doivent justifier jusqu'au mariage d'une pureté intacte. Les corps, pleins et charnus, ronds et souples, offrent des plans d'une profonde beauté, à la sensualité immédiate et directe.

L'introduction, une scène d'abattage et de traitement des porcs - dans une mécanique dure et crue, conduite dans le vacarme incessant de bêtes hurlantes de peur, où l'apitoiement n'a pas sa place - nous prévient du ton du film pour dépeindre les lieux de l'action. Insiang doit apprendre elle aussi à étouffer ses sentiments si elle ne veut pas devenir une paria et rester une victime à vie. Dans la rue, il lui faut affronter la concupiscence permanente des jeunes gens. Au foyer, elle doit résister à l'insensibilité et à l'indifférence de sa mère, qui y a introduit son jeune amant, un voyou brutal et arrogant qui la désire elle aussi. Les émotions et les sentiments vrais peuvent-ils trouver à s'exprimer dans une société qui n'offre guère de place aux femmes, si ce n'est celle d'un gibier consentant, que l'on peut vite répudier après de fausses promesses ? La mère d'Insiang, qui nous apparaît si parfaitement indigne avec son caractère implacable, ne lègue-t-elle pas finalement à sa fille ce qu'il lui faut de plus précieux pour assurer sa survie : la capacité à refouler ses sentiments, la dissimulation et la cruauté jusqu'à la délectation ? Un magnifique et fascinant mélodrame.

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27 juin 2016

Tous les chats sont gris, de Savina Dellicour (Belgique, 2016)

tous les chats sont grisLundi 20 juin 2016, MK2 Parnasse.

Un gentil petit film, pas toujours très bien ficelé ni maîtrisé, les comédiens semblent par moments en roue libre, et donc cela manque de rigueur. Mais bon, on y retrouve Bouli Lanners dans un rôle sympathique : un détective privé qui suit à la trace les activités de sa fille biologique, et on découvre aussi Manon Capelle, qui assure d'une belle présence le rôle de la "fille biologique" en pleine crise d'adolescence, qui engage de son côté le détective privé en ignorant qu'il est son père biologique... Les portraits d'adolescents sont attachants et bien filmés, et le sujet est original et intéressant. A suivre donc, s'agissant de la carrière de Savina Dellicour, qui nous donne là son premier film.

27 juin 2016

Folles de joie, de Paolo Virzi (Italie, 2016)

folles de joieSamedi 18 juin 2016, MK Odéon.

Dans un asile psychiatrique, deux femmes que tout oppose - le tempérament et le milieu social - deviennent amies et s'enfuient dans une équipée foldingue, souvent très drôle mais aussi parfois tragique. Voici donc une pure comédie qui prend par moments des accents de gros mélodrame, excellemment interprétée par Valeria Bruni-Tedeschi qui irradie chaque scène. Film très entraînant, solaire et attachant en dépit de quelques pensionnaires d'asile caricaturaux et d'un dernier quart d'heure un peu trop improbable, naïf et longuet. Mais l'ensemble procure cependant un vrai plaisir de cinéma, est bien conçu, et ce n'est déjà pas si mal !

11 juin 2016

Diamant noir, d'Arthur Harari (France, 2016)

diamant noirVendredi 10 juin 2016, MK2 Odéon.

Thriller français tourné à l'ancienne, dans lequel j'ai retrouvé la saveur de Police Python 357 ou de Série noire d'Alain Corneau, pour son attachement à remonter aux origines des personnages et faire comprendre chacun de leurs actes, pour sa caméra sobre et classique qui prend tout son temps sans effet inutile, mais sert avec précision un scénario implacable. Les scènes se déroulent donc lentement, à l'image de la vengeance froide que prépare le héros, ici interprété par un Niels Schneider méconnaissable, avec ses cheveux teints en noir, plaqués en arrière. Abandonné par son père à l'âge de 15 ans, Pier Ullman s'est reconstitué à Paris une nouvelle famille avec des petits truands et survit en faisant des braquages minables, jusqu'à ce qu'il apprenne le décès de son père, mort dans le plus total dénuement. La rencontre de sa famille paternelle à l'occasion des obsèques, la découverte de leur aisance sociale (son oncle est un fameux diamantaire à Anvers), lui imposent immédiatement une volonté de vengeance absolue, ce que le spectateur comprend aussitôt. Ce jeune loup qui se retrouve catapulté en pleine bergerie mettra bien évidemment tout en oeuvre pour braquer l'atelier de taille des diamants. Là donc ne résident pas les surprises du scénario : il y a des secrets d'affaire et de famille, des cas de conscience inattendus... Bref, un ensemble fort savoureux, en dépit du personnage du cousin Gaby dont le caractère est parfois trop caricatural...

11 juin 2016

Une Anglaise romantique, de Joseph Losey (Grande-Bretagne, 1975)

une anglaise romantiqueVendredi 3 juin 2015, le Champo.

Une belle découverte, avec Michel Caine, Glenda Jackson et Helmut Berger. La femme d'un écrivain célèbre part en cure thermale à Baden-Baden, pour échapper à une vie maritale plutôt morne, où elle fait la connaissance d'un gigolo. A son retour, elle doit affronter la suspicion de son époux, dont l'esprit jaloux et manipulateur s'exacerbe lorsque le jeune homme fait irruption dans leur foyer, et s'y installe. Les situations sont souvent insolentes et prennent au dépourvu, tant il est difficile de discerner où est la part de vérité, de réalité, de mensonge ou de phantasme. Et il est vraiment savoureux de se laisser entraîner dans cette histoire folle, aux dialogues bien vifs.

11 juin 2016

Elle, de Paul Verhoeven (France, Allemagne, 2016)

elleSamedi 28 mai 2016, MK2 Odéon.

Ici le spectateur est continuellement surpris, à chaque scène, tant tout est inversé dans les dialogues et les situations. Quel régal et quelle inventivité ! Acteurs formidables pour ne rien gâter : Isabelle Huppert, Laurent Laffitte, Charles Berling, Anne Consigny, Judith Magre, Virginie Efira. Donc, tout est inversé et peut paraître par conséquent pervers et malsain, mais en fait c'est simplement notre société, telle qu'elle tend à fonctionner aujourd'hui, exaltant la violence et avide de gain, qui est visitée à travers une loupe grossissante. Il faut du toupet et beaucoup de talent pour réussir cela. Un divertissement rare qui se permet d'être tout à la fois drôle et effarant. Le meilleur film du mois.

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