Les bruits de Recife, de Kleber Mendonça Filho (Brésil 2012)
Je quitte la salle avec un sentiment de stupéfaction, les dernières minutes du film étant parfaitement inattendues.
Ce film brésilien ouvre des fenêtres multiples sur la vie quotidienne de plusieurs habitants de la classe moyenne supérieure, dans un quartier moderne de Recife, chacun aux prises avec ses préoccupations et ses petits soucis. L'organisation sociale semble immuable d'une famille à l'autre, d'une génération à l'autre, avec leurs personnels à disposition qui s'affairent discrètement dans leurs tâches domestiques, lesquelles se transmettent aussi de génération en génération. C'est le confort presque léthargique d'une société à la structure figée dans laquelle fait un jour irruption une petite société de gardiennage privé, qui vient proposer ses services. Très vite, leurs heures de garde sont aussi vides et monotones que la vie des habitants... Jusqu'à ce que cette monotonie générale soit remise en question de façon surprenante à la toute fin du film. Epatant.
Le film a été justement récompensé de plusieurs prix, à Rotterdam, Copenhague et Sao Paulo.