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Mora Venise au cinéma
30 août 2014

Céline et Julie vont en bateau, de Jacques Rivette (France, 1974)

céline et julie

Samedi 30 août, la Filmothèque-Quartier Latin.

Une curiosité qui m'a ennuyée, j'avais pourtant hâte de voir ce film depuis des décennies ! Les 3h1/4 de projection m'ont paru bien longues, même s'il y a parfois des scènes cocasses. Le film vaut pour son côté expérimental, et pour découvrir Dominique Labourier, Juliet Berto, Bulle Ogier, Marie-France Pisier, Barbet Schroeder... dans les rôles principaux, improviser tout au long d'un film mis en scène et scénarisé de façon communautaire. C'est un document sociologique presque, sur une certaine façon de tourner un film au début des années 70, sur l'optimisme et le vent de liberté qui prévalaient alors dans les esprits. Mais cela a beaucoup vieilli dans la forme.

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30 août 2014

Sils Maria, d'Olivier Assayas (France, 2014)

sils maria

Vendredi 29 août, UGC Ciné Cité Les Halles.

Il m'a été difficile d'entrer dans le film pendant la première partie, l'action et les situations, les dialogues me paraissant figés et pesants, un peu à l'image des montagnes qui enserrent le lieu de l'action, dans les Alpes suisses, autour du village de Sils Maria. Je ne retrouvais pas le rythme que j'avais tant apprécié dans certains de ses précédents films, Clean, Carlos et Après mai et commençais à m'ennuyer passablement, malgré la belle présence de Juliette Binoche. Fort heureusement, à partir du moment où le personnage qu'elle incarne (une actrice renommée qui accepte de rejouer dans une pièce qui la lança 20 ans auparavant, mais cette fois-ci dans le rôle de l'actrice vieillissante et non plus celui de la jeune première) se retrouve aux prises avec des questions existentielles cruelles, au travers de ce rôle qui la confronte à sa réalité de femme et d'actrice, vieille désormais, je me suis sentie happée par les personnages. Un très beau rôle pour Juliette Binoche qui l'interprète avec une justesse et une intelligence sidérantes. Un très beau film au final dont je suis sortie très remuée. Une très belle description du milieu du cinéma et de la condition d'acteur.

30 août 2014

Maestro, de Léa Fazer (France, 2013)

maestro

Mercredi 27 août, MK2 Hautefeuille.

Un film parfait pour mon retour vers les salles obscures après un mois de vacances. Dédié à Eric Rohmer et à Jocelyn Quivrin tous les deux décédés à quelques mois d'intervalle en 2010 et 2009, ce film met en scène leur rencontre pendant le tournage des "Amours d'Astrée et de Céladon" : un jeune acteur qui rêve de cinéma d'action populaire se retrouve catapulté en plein cinéma d'auteur. Le décalage des personnages rend les situations comiques mais aussi émouvantes. Michael Lonsdale et Pio Marmai incarnent deux générations qui a priori sont complètement étrangères l'une à l'autre mais qui sauront se découvrir et s'apprécier pendant des instants d'arrêt où explosent les saveurs de la vie : sensualité de la rencontre amoureuse ou celle ressentie face à un paysage dans une lumière de fin d'été. Apaisant, heureux et poétique.

Mora Venise au cinéma
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