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Mora Venise au cinéma
31 mai 2015

L'ombre des femmes, de Philippe Garrel (France, 2014)

ombre des femmesSamedi 30 mai 2015, le Saint-Germain.

Encore un beau noir et blanc très contrasté, filmé avec de la vraie pellicule, ce qui donne à l'ensemble une noblesse savoureuse. Une histoire d'adutère toute simple, mais ce genre de simplicité très travaillée, ouvragée dans les dialogues et extrêmement bien interprétée. Du travail d'orfèvre impeccable.

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31 mai 2015

Umberto D., de Vittorio de Sica (Italie, 1952)

umberto dLundi 25 mai 2015, Le Champo.

Dans l'Italie d'après-guerre, la survie d'un vieil homme et de son fidèle toutou, étranglé de dettes et menacé d'expulsion par sa logeuse, dans l'indifférence générale, sinon l'amitié d'une jeune servante. Un classique bouleversant du néo-réalisme italien.

24 mai 2015

Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone (USA, Italie, 1984)

il était une foisSamedi 23 mai 2015, Grand Action.

4h et 21mn de projection pour le film restauré, respectant le découpage initial, tel que l'avait conçu le maître. L'inclusion des scènes coupées apporte une nouvelle fluidité au récit, enrichit la lecture, et je découvrirais presque un film différent de la version d'environ 3h30 vue au moins 10 fois à la télé, en VHS puis en DVD. Les scènes restituées accroissent la violence, la crudité mais aussi l'émotion romanesque, permettent de mieux cerner la psychologie des personnages. De toute façon, version raccourcie ou intégrale, je ressens le même éblouissement, peut-être bien fanatique, de la première à la dernière seconde de projection. Face à cette merveille, je voudrais que le temps s'arrête, entrer dans l'écran et ne jamais ressortir de la salle. A la suite de ce monument, aborder un autre film relève de l'impossible, car tout fait alors figure d'oeuvre de nain.

23 mai 2015

Irvin Yalom, la thérapie du bonheur, de Sabine Gisiger (Israël, 2014)

thérapie du bonheurVendredi 22 mai 2015, l'Arlequin.

Pas très convaincue non plus par ce documentaire pourtant honnête, qui offre un portrait doux et pudique d'Irvin Yalom, psychanaliste américain mondialement renommé. Photos de famille qui permettent d'entrevoir la vie des immigrants fuyant les pogroms d'Europe de l'Est durant les toutes premières décennies du 20e siècle, interviews des proches, femmes et enfants, nombreux plans de l'univers aquatique, mouvements d'océan, plongée sous-marine, tout ceci est bien construit pour accompagner la trajectoire du grand savant dans le monde de l'analyse. Malheureusement, quiconque espérerait une introduction plus poussée à ses théories, plus de profondeur, reste immanquablement sur sa faim. Une personnalité de ce niveau ne peut être que hors norme, avec ses contradictions et ses caractéristiques. Mais lesquelles ? Rien n'en transparaît, ou très peu, dans ce joli portrait tiède, que l'on oublie très vite à la sortie de salle.

23 mai 2015

La loi du marché, de Stéphane Brizé (France, 2015)

loi du marchéMardi 19 mai 2015, UGC Rotonde.

Ce film qui n'en est pas vraiment un m'a laissé une impression dérangeante et assez désagréable de faux documentaire qui glisserait vers la télé-réalité. Vincent Lindon et Karine de Mirbeck, un couple qui doit faire face au chômage, sont les deux seuls acteurs, face à des figurants qui interprètent leur propre rôle dans la vie : chômeurs, salariés d'un supermarché, conseiller pôle Emploi, directeur de ressources humaines etc. Vincent Lindon, homme au chômage donc, qui trouve un poste de vigile dans une grande surface mais n'est pas près d'être complice de la politique de licenciement qui se met en oeuvre et concerne aussi fragile et démuni que lui. Vincent Lindon incarne très bien cet homme simple, acculé mais qui veut préserver malgré tout sa dignité et refuse de vendre son honneur au système, à "la loi du marché". Il est tout à fait convaincant et le propos est louable mais le film n'apporte rien de nouveau sous le soleil : nous savons tous qu'il est nécessaire de travailler pour vivre et payer ses factures, que sinon c'est le désespoir et la marginalisation, que l'on est payé à coups de trique dans la grande distribution, que celle-ci applique une gestion des ressources humaines seulement guidée par le profit, et tout ceci ne date pas d'hier... Aucune originalité ni perspective, un constat stérile et sec, une mise en scène inexistante.

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23 mai 2015

Une femme iranienne, de Negar Azarbayjani (Iran, 2011)

une femme iranienneLundi 18 mai 2015, MK2 Hautefeuille.

Un film résolument optimiste qui appelle à plus de liberté et de tolérance, porté par deux actrices attachantes. Une femme iranienne aurait pu se titrer Deux femmes iraniennes, car il s'agit bien de deux héroïnes, l'une traditionnelle et l'autre rebelle, qui bravent et transgressent chacune à leur façon les lourds interdits de la société iranienne. Utopiste peut-être, mais une pureté de propos et une simplicité de mise en scène qui font du bien dans cette histoire transgenre, insolite et audacieuse.

17 mai 2015

La rue de la honte, de Kenji Mizoguchi (Japon, 1956)

rue de la honteSamedi 16 mai 2015, la Filmothèque du Quartier Latin.

Cinq portraits de femmes contraintes à la prostitution dans une maison de plaisirs à Tokyo, dans le quartier de Yoshiwara, le plus souvent méprisées par une société qui ignore leur héroîsme. Car toutes sont acculées financièrement et s'investissent d'une mission pour sauver leur famille, payer une caution de justice, subvenir aux études d'un fils, pallier au chômage d'un époux ou rêver d'un destin plus conforme à la morale, qu'elles entrevoient naïvement monnayable. Aucun manichéisme dans ce film très respectueux, qu'il s'agisse des femmes ou de leurs clients, tout aussi désespérés parfois dans la poursuite du plus humain des rêves, la construction d'un foyer. Pas de misérabilisme non plus mais beaucoup de dignité dans les caractères, la seule indécence des situations étant l'indécence morale des tenanciers de la maison qui arguent de l'importance de leur rôle protecteur et social, puisqu'ils donnent une possibilité de "travail" à leurs locataires.

17 mai 2015

Titli, une chronique indienne, de Kanu Behl (Inde, 2014)

titliVendredi 15 mai 2015, Reflet Médicis.

Titli est le plus jeune frère d'une fratrie de petits truands. Il cherche péniblement à s'extraire de la soumission due à ses aînés, père et frères, pour construire son propre destin et échapper aux magouilles minables et à la criminalité. L'action se déroule à Delhi et le contexte donne plutôt froid dans le dos, tant il est difficile d'échapper à des coutumes qui donnent toute l'autorité au chef de famille. La société par ailleurs est rongée par une corruption omniprésente qui règne en maître. Le plus fort a tous les droits et toujours raison. Un film qui happe le spectateur de rebondissements en retournements de situation, assez dur du fait de cette violence continue des rapports de force entre individus, qui bâtit somme toute une société où chacun est poussé à tricher et mentir constamment. Quelques frémissements cependant s'observent du côté des femmes et des plus jeunes, à l'exemple de Titli. Un film positif et dynamique, qui se regarde avec un réel plaisir.

17 mai 2015

La tribu des fourmis, de Huilong Yang (Chine, 2013)

tribu des fourmisMercredi 13 mai 2015, Espace Saint-Michel.

L'envers du miracle économique chinois, à travers les désillusions de trois jeunes diplômés, dans une banlieue déshéritée de Pékin. "La tribu des fourmis" est en fait le surnom donné à la génération des 20-30 ans, confrontés à la réalité du monde du travail, qui ne trouvent pas d'emploi à la hauteur de leurs compétences et sont souvent obligés de survivre misérablement d'un petit boulot à un autre. Un film intéressant, tourné comme un documentaire dans les ruelles et les masures de Tang Jia Ling, voué depuis à la destruction.

6 mai 2015

Caprice, d'Emmanuel Mouret (France, 2015)

capriceLundi 4 mai 2015, MK2 Odéon.

Je retiens surtout la belle présence d'Anaïs Demoustier dans ce nouveau film d'Emmanuel Mouret qui ne tient pas tout à fait ses promesses. Pas franchement original, des gags mous qui tombent surtout à plat et un ensemble peu convaincant, l'ensemble m'a plongée rapidement dans une sorte de léthargie. Le film a toutefois le mérite d'être dénué de toute prétention et d'exprimer avec honnêteté les faux-semblants des relations amoureuses chez les adultes "d'âge mûr", en opposition à la sincérité candide des plus jeunes. Ce chapitre sur la désillusion et la perte de l'innocence aurait mérité une mise en scène plus précise et plus alerte.

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