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Mora Venise au cinéma
20 novembre 2016

Swagger, d'Olivier Babinet (France, 2016)

swaggerSamedi 19 novembre 2016, MK2 Odéon.

Ce documentaire très réussi, plein d'originalité, est consacré aux rêves et aux réflexions d'une dizaine de collégiens scolarisés dans une banlieue dure de Seine-Saint-Denis, du côté d'Aulnay-sous-Bois et de Sevran. Beaucoup de trouvailles dans le cadrage, lumière naturelle et mouvements de caméra mettent en beauté, avec tendresse, ces adolescents, faisant passer en arrière plan l'environnement difficile, à la limite du sordide, d'une "France d'à côté". Authentiquement généreux, ce film respectueux nous introduit dans leur quotidien sans voyeurisme ni misérabilisme facile. Une excellente bande musicale en prime, tonique et harmonieuse, accompagne cette très belle illustration de jeunes gens qui conservent encore la fraîcheur et l'énergie de l'enfance.

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20 novembre 2016

Planetarium, de Rebecca Zlotowski (France, 2016)

planetariumVendredi 18 novembre 2016, MK2 Odéon.

Seule la photogénie de Natalie Portman présente de l'intérêt dans ce film décevant et sans âme, étonnamment raté.

20 novembre 2016

L'héritière, de William Wyler (USA, 1946)

héritièreLundi 14 novembre 2016, La Filmothèque.

D'après une nouvelle d'Henry James. Une jeune femme de la bourgeoisie new-yorkaise, dénuée de charme (pourtant interprétée par Olivia de Havilland) mais riche héritière en devenir, est courtisée par un très beau jeune homme (Montgomery Clift), pauvre et sans situation. Toutes les natures des protagonistes se révèlent doubles, à un point effrayant, dans la seconde partie de ce mélodrame au classicisme somptueux, qui offre une très belle fluidité de récit. Très intéressant.

20 novembre 2016

Le client, d'Asghar Farhadi (Iran, 2016)

le clientSamedi 12 novembre 2016, MK2 Odéon.

Le traumatisme vécu par un jeune couple de comédiens, à la suite de l'agression de la jeune femme à son domicile. Où les tabous et la pression sociale peuvent meurtrir autant que l'agression. La confrontation de deux sociétés, l'une moderne et l'autre plus traditionnelle. Bref, on retrouve tous les thèmes chers au metteur en scène, dans un scénario qui reste cependant surprenant. Les retournements de situation sont toujours aussi brillants et la direction d'acteurs est superbe.

20 novembre 2016

Il était une fois dans l'Ouest, de Sergio Leone (Italie, USA, 1968)

il était une fois dans louestSamedi 5 novembre 2016, Le Grand Action.

Chef d'oeuvre absolu.

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13 novembre 2016

La mort de Louis XIV, d'Albert Serra (France, Espagne, 2016)

la mort de louis 14Samedi 5 novembre 2016, MK2 Odéon.

Impeccablement sobre, même dans la somptuosité des costumes et le soin apporté dans le casting, vivants portraits de gentilhommes de cour, cette splendeur crépusculaire nous fait assister aux derniers instants du roi agonisant et nous force à retenir notre respiration pour mieux entendre celle de celui qui s'éteint lentement et douloureusement, et les chuchotements de ceux qui l'entourent avec une sollicitude impuissante. Deux heures durant, c'est comme si nous assistions à notre propre agonie et la déchéance à venir de notre corps, car il est impossible de ne pas superposer au visage de Jean-Pierre Léaud, vieillard magnifique et ravagé, celui de l'adolescent des 400 coups. Aussi, le coeur s'étreint à chaque plan devant le spectacle de ce qui préfigure notre fin. Splendide et audacieux.

13 novembre 2016

Aquarius, de Kleber Mendonça Filho (France, Brésil, 2016)

aquariusVendredi 4 novembre 2016, MK2 Beaubourg.

Clara, ancienne critique musicale, veuve, la soixantaine, rescapée d'un cancer et issue de la classe moyenne aisée, résiste à l'offre de rachat de son appartement par un promoteur immobilier. Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce récit ennuyeux, campé par un personnage féminin plutôt antipathique, chez qui dominent l'orgueil et l'égoïsme, voire l'arrogance des nantis. Très déçue, d'autant que j'avais beaucoup apprécié Les bruits de Recife.

11 novembre 2016

The last picture show, de Peter Bogdanovitch (USA, 1971)

derniere seanceDimanche 30 octobre 2016, la Filmothèque du Quartier Latin.

Ce chef d'oeuvre absolu était programmé cet automne au festival du Nouvel Hollywood de la Filmothèque. 1971 fut vraiment une année prodigieuse. Timothy Bottoms, à 20 ans, jouait alors pour la première fois dans deux films qui figurent au Panthéon du cinéma américain des années 1970 : La dernière séance et Johnny s'en va-t-en guerre. Jeff Bridges et Timothy Bottoms incarnent deux adolescents dans une petite ville poussiéreuse, au fin fond du Texas, au début des années 1950. Billard, cinéma, l'ennui au lycée, les matchs de cricket et les promenades en auto avec leurs petites amies : ils s'adonnent aux seules occupations que peut proposer à des adolescents un bled parfaitement paumé, mais le film accorde aussi une grande importance, en arrière plan, aux adultes de la petite ville, désabusés, cyniques ou dépressifs, qui tous ont échoué dans leur vie. Une passion d'amour pour la même jeune fille (Cybill Shepherd, splendide en ange blond manipulateur) brise leur amitié jusqu'à leur réconciliation à la veille du départ de l'un d'eux pour la guerre de Corée. Le vieux cinéma, qui ferme ses portes, donne ce soir-là une dernière séance à laquelle ils assistent. La dernière séance, c'est la découverte que font ces jeunes de la vie, c'est-à-dire la succession de deuils et de morts, réelles ou symboliques, qu'il faut affronter et dépasser dès que l'on entre dans l'âge adulte.

11 novembre 2016

Man Power, de Raoul Walsh (USA, 1941)

l'entraineuse fataleSamedi 29 octobre 2016, le Desperado.

Ce film, dont le titre français est L'entraîneuse fatale, est surtout une curiosité, mais intéressera les amateurs du bon vieux cinéma américain. Edward G. Robinson, le ténébreux George Raft et Marlene Dietrich se partagent l'affiche pour nous conter l'histoire d'une solide amitié, celle de deux amis réparateurs de lignes électriques à haute tension, et nous offre une ode au courage et à la solidarité virile d'un certain prolétariat. Leur faisant face, la troublante Marlene Dietrich est une chanteuse de cabaret qui ensorcelle l'un d'eux (Edward G.) et essaie pendant quelque temps d'entrer dans le rôle d'une épouse rangée et fin cordon bleu, ce qui nous vaut d'assister à quelques scènes très savoureuses. Succombant au charme de George Raft (je dois là souligner que l'acteur est bien plus beau à l'écran que sur l'affiche), elle sème la zizanie entre les deux amis. Les situations sont parfois improbables dans un scénario qui ne tient pas toujours la route mais qui s'avère moins manichéen que prévu, et ce film témoigne aussi du machisme forcené que les femmes enduraient alors au quotidien. Très intéressant.

10 novembre 2016

Ma vie de courgette, de Claude Barras (Suisse et France, 2015)

ma vie de courgetteMardi 25 octobre 2016, MK2 Odéon.

Trop déçue par Xavier Dolan, je me précipite le lendemain pour découvrir ce film d'animation, qui fut récompensé par le prix du public lors du dernier festival d'Annecy. Courgette n'est pas un légume mais un petit garçon de dix ans, placé en orphelinat après le décès accidentel de sa mère alcoolique, qui l'élevait seule. Un sujet donc pas drôle mais pas du tout misérabiliste : tout se déroule à hauteur d'enfant, avec de la fraîcheur au coeur et de l'espérance plein la tête. Pour ne rien gâcher, l'animation traditionnelle fait éprouver un tel sentiment de délectation avec ses petits personnages de pâte à modeler, vêtus de tissus et de tricots dont on peut savourer toute la trame. En prime, des dialogues de Céline Sciamma et une musique signée par Sophie Hunger. Cette fois, je n'ai pas perdu mon temps !

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