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Mora Venise au cinéma
31 décembre 2014

Whiplash, de Damien Chazelle (USA, 2014)

whiplashSamedi 27 décembre 2014, le Saint-Germain.

Extraordinaire face à face d'un jeune homme passionné de batterie (Miles Teller) et d'un enseignant aux méthode extrêmes (J. K. Simmons), il n'est pas étonnant que ce film ait été ovationné à l'issue de sa projection lors du dernier festival de Cannes. La bande-son est de plus d'une qualité exceptionnelle. J'aurais aisément pu le visionner en boucle une seconde fois, ce qui m'arrive très rarement. C'est donc la description subjuguante d'une vocation artistique, des sacrifices et du combat qu'elle implique, de la perte de l'innocence et d'une forme de marginalité proche de la folie, pour celui qui place son art au-dessus de tout.

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22 décembre 2014

Charlie's country, de Rold de Heer (Australie, 2014)

charlie's countryDimanche 21 décembre 2014, Espace Saint Michel.

Du monde dans la petite salle de l'Espace Saint Michel, c'est-à-dire une bonne trentaine de personnes, ce qui n'est pas si fréquent en ce lieu. Charlie, un vieil aborigène, entame un long chemin pour renouer avec sa terre nourricière, à cause d'une législation qui ne permet plus de vivre décemment et ne cesse d'empiéter sur les traditions du peuple aborigène. David Gulpilil, l'interprète principal, a coécrit le scénario de ce film bouleversant, plaidoyer en faveur d'un peuple méprisé et bafoué dans ses droits, lentement exterminé, perdu dans ses repères car dramatiquement coupé de ses traditions profondes et de l'harmonie qui le liait à sa terre-Mère. Un film précieux qui permet de bien comprendre les effets destructeurs de toute colonisation.

21 décembre 2014

Gaby Baby Doll, de Sophie Letourneur (France, 2014)

gaby babySamedi 20 décembre 2014, MK2 Hautefeuille.

Une bande annonce sympathique aperçue quelques jours plus tôt me fait suivre les pas de Lolita Chammah et de Benjamin Biolay dans cette comédie espiègle et poétique, aux allures de conte romantique doucement farfelu, qui baigne dans la lumière irisée de ce qui semble être la campagne bourguignonne, au petit matin ou le soir venu. Des personnages extrêmement attachants, un bol d'air frais et d'innocence.

21 décembre 2014

Terre battue, de Stéphane Demoustier (France, 2014).

terre battueVendredi 19 décembre 2014, MK2 Odéon.

La présence d'Olivier Gourmet m'incite à découvrir cette chronique de vie ordinaire, au sein d'une famille de Français moyens vivant à Villeneuve d'Ascq. Un cadre d'entreprise, récemment licencié, essaie de rebondir en créant sa propre affaire, tandis que son fils unique de 10 ans révèle son potentiel de champion de tennis. Tous deux sont confrontés à l'exigence d'un contexte économique ou sportif qui leur demande de se dépasser, où ils doivent découvrir aussi que tous les coups ne sont pas permis. Une très belle mise en image et un scénario profond et délicat sur une relation père-fils. Olivier Gourmet excellent face au jeune Charles Mérienne, très juste, tout comme Valérie Bruni-Tedeschi en épouse déroutée.

21 décembre 2014

Gone Girl, de David Fincher (USA, 2014)

gone girlSamedi 13 décembre, UGC Montparnasse.

Entre deux achats de Noël, découverte d'un film qui m'intrigue en raison de sa présence sur les écrans depuis plus de deux mois. Succès public justifié pour ce thriller efficace, politiquement incorrect, qui peut agacer en raison de son pessimisme noir sur les relations de couple et sa psychologie taillée à la hache, femmes prédatrices et hommes benêts. Cela pourrait donc ne pas sembler très subtil et pourtant on est happé comme un poisson à un bel hameçon, prenant plaisir à se laisser crocheter et manipuler par un scénario très malin. J'ai ressenti le même plaisir jubilatoire que devant les meilleurs films d'Hitchcock, car le tout comporte une bonne dose d'humour pince-sans-rire. Rosamund Pike, dans le rôle de la "disparue" est épatante.

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7 décembre 2014

Mr Turner, de Mike Leigh (Grande-Bretagne, 2014)

turnerSamedi 6 décembre, MK2 Odéon.

Un saut dans la lumière et les teintes des peintures de William Turner, un saut dans le temps également car rien n'est laissé au hasard dans cette reconstitution scrupuleuse de l'Angleterre des années 1830-1850. La photo est une splendeur, qu'il s'agisse de la lumière qui baigne les paysages ou qui s'immisce dans les intérieurs, c'est donc un régal visuel qui nous est offert. Les acteurs, comme d'habitude chez Mike Keigh, sont tous excellents. Il y a certainement eu un très gros budget pour les costumes et les décors de ce film, mais qui n'a pas permis de mettre en scène les nombreux voyages du peintre sur le sol européen. Le spectateur ne quittera guère l'Angleterre, hormis une première scène qui se situe aux Pays-Bas (mais tournée sur le sol britannique). On serait tenté de croire que les seuls trajets de ce grand voyageur se limitèrent à des aller-retour entre Londres et Margate, un petit port de la côte Est. C'est donc un peu dommage que certains aspects majeurs de la personnalité du grand homme soient à peine effleurés. Reste un très beau film, admirable au niveau de l'image et de l'interprétation des comédiens, à réserver - compte tenu de la longueur du film - pour les passionnés de peinture, les amoureux de l'Angleterre et de la période romantique.

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