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Mora Venise au cinéma
31 juillet 2015

Je suis mort mais j'ai des amis, de Guillaume et Stéphane Malandrin (Belgique, France 2015)

je suis mortJeudi 30 juillet 2015, MK2 Hautefeuille.

Une comédie déjantée et bon enfant, avec des personnages qui sortent des conventions. Ce film sympathique bouscule le quotidien avec bonne humeur, malgré le deuil annoncé dans le titre, qui frappe une bande de copains - musiciens d'un groupe de rock - à la veille de leur première tournée aux Etats-Unis. L'humour décalé, en accord avec les caractères, est constant et si les rebondissements ne mènent pas toujours le récit très loin, l'ensemble est original et se savoure très agréablement.

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31 juillet 2015

La Isla minima, d'Alberto Rodriguez (Espagne, 2014)

la isla minimaMardi 28 juillet, UGC Odéon.

Andalousie 1980, deux policiers viennent de Madrid pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes dans un village. Le tandem composé d'un jeune flic et d'un plus âgé ne semble pas très assorti dès le départ, l'atmosphère est plutôt lourde de non-dits et de sous-entendus dans cette Espagne post-franquiste où les fantômes de la dictature hantent encore le présent. L'enquête, rondement menée, se double d'une chronique sociale et d'une belle description de tempéraments. Un thriller fort intéressant avec un scénario intelligent qui offre plusieurs niveaux de lecture, très bien interprété par Raúl Arévalo (le jeune flic) et Javier Gutiérrez (le flic plus âgé), des plans aériens de cette côte perdue d'Andalousie, où les humains s'agitent comme d'infimes insectes, tout à fait délectables qui saisissent le spectateur d'émotion.

30 juillet 2015

Tale of Tales, de Matteo Garrone (Italie 2015)

tale of talesVendredi 24 juillet 2015, l'Accatone.

Malgré quelques scènes très réussies, un grand déploiement de moyens et une beauté visuelle certaine, cette superproduction  m'a laissée sur ma faim, le récit s'achevant en queue de poisson. Il est question de trois royaumes, mais quel est le lien entre eux ? L'univers fantastique et onirique des contes est bien représenté, pourtant le tout manque de profondeur et la magie n'opère pas. Un peu frustrant.

29 juillet 2015

Rétrospective Paul Vecchiali, des années 1970 aux années 1980

corps à coeurDu 10 au 18 juillet 2015, au Grand Action.

Le Grand Action propose pendant plusieurs semaines une rétrospective consacrée aux films tournés par Paul Vecchiali pendant les années 70 et 80. Parmi la sélection des huit films proposés, j'en ai visionné cinq en l'espace d'une semaine afin de mieux connaître un auteur référent, selon la presse cinématographique. Commençant par Rosa la rose, fille publique (1985), tourné dans le quartier des Halles, j'ai été impressionnée par la présence et la fraîcheur de Marianne Basler, dont c'était le premier rôle important, qui incarne une jeune prostituée tombant amoureuse le jour de ses 20 ans. Cette jeune femme porte le film qui contient de très belles scènes, au temps suspendu, notamment celles du coup de foudre. J'ai été très déçue par contre par En haut des marches (1983), aux teintes fades et désuètes, avec un jeu poussiéreux et parfois outrancier de Danielle Darrieux. Très déçue car j'attendais mieux d'un film qui se déroule à Toulon au début des années 60, avec un sujet audacieux : la collaboration, la mémoire, la vengeance ou le pardon, vingt ans après. Dans la foulée, je visionne Le café des Jules (1988), tourné au Kremlin-Bicêtre, où quelques copains piliers de bistrots nous donnent une représentation immonde du Français moyen, de tout ce que le machisme ordinaire et banal peut comporter de tragiquement nauséeux et écœurant. Efficace mais insupportable, et je regrette que ne figurent que des représentants des masses populaires car il me semble que les salauds peuvent s'incarner dans toutes les couches de la société.

Mon coup de cœur va à Corps à cœur (1978), tourné aussi au Kremlin-Bicêtre le long de l'avenue d'Italie. C'est un très beau film porté par deux interprètes splendides : Nicolas Silberg et Hélène Surgère. Ce pur mélodrame nous entraine dans les méandres de la passion amoureuse qu'éprouve un jeune garagiste mélomane pour une pharmacienne beaucoup plus âgée. Les deux personnages franchissent les barrières sociales, la barrière de l'âge, et le sujet est vraiment riche et audacieux. C'est aussi la disparition d'une banlieue ouvrière qui nous est représentée. J'ai terminé par Femmes Femmes (1974), avec Hélène Surgère de nouveau et Sonia Saviange dans le rôle de deux comédiennes au chômage, car j'avais le souvenir de critiques dithyrambiques lorsqu'il fut sorti, mais l'ensemble m'est apparu très inégal. Scènes et dialogues un peu trop longs, image quelconque, mais la seconde partie, lorsque l'une des héroïnes sombre dans la dépression, est beaucoup plus intéressante et offre des situations inattendues. Paul Vecchiali n'est pas un esthète qui soigne l'image ou le cadrage, son œuvre est inégale, mais il tient une place à part pour le regard lucide qu'il porte sur les tabous de la société. Puisant dans ses économies pour parvenir à réaliser ses films avec très peu de moyens, employant d'excellents interprètes parfois totalement inconnus du grand public, il s'est acharné à construire les histoires qui lui tenaient à cœur autour de sujets courageux, avec des dialogues et des situations d'une liberté et d’une audace qui peuvent encore nous surprendre aujourd'hui.

 

29 juillet 2015

Hill of freedom, de Hong Sangsoo (Coréee du Sud, 2015)

hill of freedomSamedi 11 juillet 2015, Reflet Médicis.

Un jeune Japonais se rend à Séoul pour retrouver une femme qu'il a aimée, après lui avoir adressé de nombreuses lettres. Ses déambulations à travers la ville et ses rencontres nous sont relatées par cette jeune femme, à travers la lecture de ces missives qui s'effectue dans une chronologie accidentée, les lettres s'étant éparpillées après être tombées au sol. A partir du sujet central, prétexte au film, toutes les combinaisons de scénario sont possibles pour le spectateur qui doit essayer de reconstituer une histoire se déroulant en puzzle. Cela rend le film plus compliqué à visionner et demande un réel effort de concentration. Mais est-ce bien nécessaire ? Finalement, c'est un exercice de détachement qui nous est proposé, une méditation subtile sur la futilité des passions et des tourments auxquels nous restons accrochés douloureusement. Ce film au déroulé étrange et doux m'a paru beaucoup plus mélancolique que les précédents, en dépit des irrésistibles scènes de beuverie auxquelles Sangsoo nous a accoutumés.

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19 juillet 2015

Mad Max : Fury Road, de George Miller (Australie, USA, 2015)

mad maxSamedi 4 juillet, UGC Ciné Cité Les Halles.

Incapable d'assimiler les scènes de guerre à un genre de divertissement, ce Mad Max m'a toutefois laissée ébahie du début à la fin, parfois même éblouie par l'extravagance et la puissance de la mise en scène. Les amoureux de science-fiction et d'action sont gâtés, c'est un univers recréé de toutes pièces avec brio sous le soleil des grands déserts d'Australie et de Namibie, qui repousse loin les frontières de l'imagination, grâce à une véritable armée de techniciens qui outillent et griment une autre armée d'acteurs et de figurants, dont Charlize Theron et Tom Hardy dans les rôles principaux. Musclé, délirant et talentueux.

16 juillet 2015

Love and Mercy, de Bill Pohlad (USA 2014)

love and mercyVendredi 3 juillet 2015, MK2 Odéon.

Une bonne surprise que ce film biographique consacré à Brian Wilson, auteur-compositeur et chanteur des Beach Boys. Un peu gênée au début par l'absence de ressemblance entre Paul Dano, qui prête son merveilleux visage lunaire à Brian Wilson jeune, et John Cusack qui l'interprète à la maturité, j'ai vite oublié ce détail devant l'excellence de leur interprétation. Très habilement, le film alterne les flash-backs, les reconstitutions d'archives visuelles et sonores pour nous faire découvrir le parcours difficile d'un artiste fragile et inspiré, contesté par ses proches, qui doit sans cesse lutter pour imposer son travail. Avec beaucoup d'intérêt, nous assistons à l'éclosion des mélodies et des paroles de plusieurs de ces tubes qui ont fait pendant des décennies le bonheur des adolescents de tous les continents, le déroulé du travail orchestral en studio et tout ce qu'il est difficile d'imaginer en coulisse de ces refrains légers : le contexte familial particulier de Brian Wilson, sa déconnexion du monde réel qui s'accentue au fur et à mesure de son addiction aux drogues, le naufrage de son talent et de sa santé psychique, sa complète perdition lorsqu'il se retrouve aux mains d'un médecin véreux et le sauvetage par l'amour. Impeccable, merci M. Pohlad !

16 juillet 2015

Persona, d'Ingmar Bergman (Suède, 1966)

personaMardi 30 juin 2015, Le Champo.

Après la chaleur et l'énergie de Los Hongos, visionner ce film glaçant a été difficile. Face au masque mutique du personnage principal (Liv Ullmann dans le rôle de l'actrice en pleine crise existentielle), sa jeune infirmière (Bibi Andersson) s'engouffre dans une fausse interprétation de ses sentiments : douleur, dureté et amertume, certaines situations et dialogues sont d'une violence crue qui laisse muet, à son tour, le spectateur !

16 juillet 2015

Los Hongos, d'Óscar Ruiz Navia (Colombie, Argentine, France et Allemagne 2014)

los hongosSamedi 27 juin 2015, Espace Saint-Michel.

Joyeusement foutraque, ce film est authentiquement "indépendant". Les scènes se succèdent sans temps mort, dans un kaléidoscope de la société colombienne, à Cali. Personnages centraux, la jeunesse de Cali - jeunes ouvriers du bâtiment, chômeurs, artistes ou étudiants d'arts - qui se retrouvent la nuit pour effectuer clandestinement des fresques murales et exprimer leur vision du monde. Une impression de pêle-mêle car on passe de scènes intimes familiales à la scène punk, de la frénésie picturale à l'oppression policière, mais l'ensemble est néanmoins parfaitement maîtrisé. En prime, deux jeunes acteurs attachants tiennent les rôles principaux : Jovan Alexis Marquinez dans le rôle du jeune chômeur obsédé de peinture, et Calvin Buenaventura dans le rôle du jeune étudiant des Beaux-Arts (bâtiment allègrement taggé lui aussi, ceci dit en passant). Une belle découverte très sympathique, une fraîcheur spontanée qui fait du bien, un film allègre et franc.

16 juillet 2015

Cendres, d'Idrissa Guiro et Mélanie Pavy (France, Sénégal 2015)

cendresSamedi 20 juin, les Trois Luxembourg.

Un documentaire filmé paresseusement et quelconque. Dommage car le thème était vraiment intéressant - la remontée aux sources d'une jeune femme franco-japonaise qui se rend à Paris suite au décès de sa mère, afin d'en recueillir les cendres et de les ramener au Japon pour une seconde cérémonie funéraire, le grand écart entre deux cultures et deux époques, la nôtre et celle des sixties, lorsque la défunte faisait de la figuration auprès des réalisateurs de la Nouvelle Vague - mais tout ceci est abordé maladroitement, à peine esquissé, mal découpé. On reste sur notre faim et la vision de ce long métrage en est d'autant plus décevante.

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