Le fils de Saul, de Lazslo Nemes (Hongrie, 2015)
Samedi 7 novembre 2015, le Saint Germain des Prés.
Beaucoup de retenue et de dignité dans ce film exempt de tout sentimentalisme facile, rigoureux et précis, en dépit d'un sujet d'une grande difficulté. La bande sonore, cris et coups, accompagne en permanence le parcours de Saul, prisonnier juif membre d'un Sonderkommando à Auschwitz. La caméra le suit à hauteur de regard dans tous ses gestes pour accomplir le plan d'extermination des nazis, dans sa quête obstinée pour restaurer une parcelle d'humanité et survivre à l'univers du camp, afin que le corps d'un jeune garçon qu'il s'approprie comme celui de son fils, soit sauvé du bûcher et puisse être enseveli dans les rites funéraires traditionnels. Grave, sobre et respectueux.