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Mora Venise au cinéma
10 novembre 2016

Juste la fin du monde, de Xavier Dolan (France et Québec, 2016)

fin du mondeLundi 24 octobre 2016, MK2 Odéon.

Une grande déception. Je ne comprends pas pourquoi ce film très banal a reçu la Palme d'or cette année à Cannes. Mais il peut arriver aux plus talentueux artistes d'être en panne d'inspiration, aussi je n'en veux pas à Xavier Dolan dont j'ai adoré tous les précédents films sans exception. Cette fois, les dialogues et les situations sont d'une banalité affligeante en dépit du talent des acteurs, toujours filmés en gros plan et parfois plutôt salement, façon caricature. Bref, cela m'a paru insupportable.

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10 novembre 2016

Olli Mäki, de Juho Kuosmanem (Finlande, Allemagne et Suède, 2016)

olli makiSamedi 22 octobre 2016, MK2 Odéon.

La véridique histoire du boxeur Olli Mäki, champion d'Europe poids plume, qui combat pour le titre de champion du monde en 1962 face à un champion américain, mais tombe amoureux le même été. Humour fin et bon enfant à la mode finlandaise sur fond musical vintage (vieux twists et rock'n roll pas piqués des hannetons), avec une affiche qui fait irrésistiblement penser à Aki Kaurismäki, ce film noir et blanc a reçu le prix "Un certain regard" lors du dernier festival de Cannes. A cet égard, j'attendais plus d'originalité, mais l'ensemble est sympathique et soigné.

10 novembre 2016

La fille inconnue, de Luc et Jean-Pierre Dardenne (France, Belgique, 2016)

fille inconnueVendredi 21 octobre 2016, MK2 Odéon.

Un Dardenne minimaliste, comme le fut également Deux jours, une nuit, mais un film des frères Dardenne est toujours bon et se regarde toujours avec un grand intérêt, tant la mise en scène et la direction d'acteurs sont irréprochables de sobriété pour dresser des intrigues sociales parfois sordides, mais dans lesquelles les protagonistes, quel que soit leur rôle, gardent toujours leur dimension humaine avec une dignité fondamentale préservée. Adèle Haenel incarne à la perfection une jeune médecin et donne la réplique à Olivier Gourmet et Jérémie Renier.

10 novembre 2016

Poesia sin fin, d'Alejandro Jodorowsky (France, Chili, 2016)

poesia sin finSamedi 15 octobre 2016, MK2 Odéon.

Moins subtil que La danza de la realidad, La poesia sin fin est malgré tout un film captivant en raison de la sincérité et de la puissance créatrice de son auteur, un déferlement d'images et de situations qui déconcertent à coup sûr et laissent parfois admiratifs. Moins subtil donc et pourtant plus profond et bouleversant, sans doute en raison de son évocation d'un père exécré, qu'il quitte sans un regret et ne reverra jamais plus, auquel il pense à présent avec tendresse et compassion. Jodorowsky évoque les principaux épisodes d'une vie de jeune homme intrépide et hésitant, déterminé et influençable, qui doit apprendre à être à l'écoute de sa vocation. Ses apparitions, telle une voix off incarnée, derrière l'épaule de son fils Adan qui l'interprète, touchent profondément tant sa parole énonce alors des principes de vie universels, une éternelle sagesse de vieil homme qui s'adresse à tout un chacun. Bref, ce film inclassable parvient à délivrer un fort message spirituel tout en faisant s'alterner des scènes dont le désordre anarchique évoque l'enthousiasme d'un jeune homme qui s'apprête à plonger tête baissée dans le grand bain de sa vie. Passionnant.

7 novembre 2016

L'histoire officielle, de Luis Puenzo (Argentine, 1983)

histoire officielleVendredi 14 octobre 2016, le Champo.

Un film passionnant et courageux, qui fut tourné en partie clandestinement durant les derniers feux de la dictature des colonels. Il nous évoque l'état de la société argentine d'alors, divisée, une partie de la population adhérant à "l'histoire officielle" diffusée par les tenants du régime, et une autre recherchant la vérité. Une professeure d'histoire en lycée (extraordinaire Norma Aleandro) doit souvent faire face à l'agitation de ses élèves qui remettent tout en cause et soulèvent un jour la question des opposants disparus et de leurs enfants. Ayant adopté un nourrisson dès sa naissance, elle est amenée à se poser quelques questions sur l'origine de l'enfant et, au fur et à mesure de la difficile enquête qu'elle entreprend, ses yeux se décillent petit à petit pour découvrir toute l'horreur des faits, pas seulement ceux qui entourent la naissance de l'enfant mais aussi le destin d'une amie proche ou le rôle joué par son propre époux. Femme intègre et droite, exemplaire de rigueur morale et d'honnêteté, elle n'a pourtant jamais remis en cause la dictature. Evoluant dans un milieu de classe moyenne relativement cultivée, protégée, elle est restée longtemps aveugle et sourde aux événements. Il faut beaucoup d'humanisme et de talent pour réussir un tel portrait et faire comprendre à tout un chacun que l'on peut très aisément devenir malgré soi l'artisan passif, ni bourreau ni victime, des pires régimes.

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7 novembre 2016

Soy Nero, de Rafi Pitts (Mexique, Allemagne et France, 2016)

soy neroSamedi 8 octobre 2016, MK2 Beaubourg.

Un jeune Mexicain, qui a passé son enfance aux Etats-Unis, refranchit clandestinement la frontière après son expulsion et s'engage dans l'armée américiane pour obtenir la nationalité. Il est envoyé sur les théâtres d'opérations périlleuses, au Moyen-Orient, où il côtoie d'autres relégués de la société américaine. Un film très intéressant qui traite d'un sujet méconnu et dévoile le destin réservé à ceux que l'on surnomme les "green card soldiers".

7 novembre 2016

Mauvais sang, de Léos Carax (France, 1986)

mauvais sangSamedi 1er octobre 2016, le Champo.

Où l'on retrouve Denis Lavant et Juliette Binoche en comédiens débutants, avec des bouilles d'enfants. D'une incroyable inventivité, avec des scènes qui sont toutes autant de déclarations d'amour au cinéma, cet art de l'image qui bouge, qui court, vibre et bondit, nous surprenant sans nous laisser le moindre répit. Comme Denis Lavant sur fond musical de Modern Love, une image des plus réussies et des plus fortes pour restituer l'énergie de la jeunesse. Un fabuleux long métrage qui témoigne d'un génie à l'oeuvre, avec en prime Hugo Pratt dans le rôle secondaire d'un médecin.

4 novembre 2016

Victoria, de Justine Triet (France, 2016)

victoriaVendredi 30 septembre 2016, UGC Montparnasse.

Une bonne étude de notre société à travers les mésaventures de plusieurs personnages qui ont tous bien du mal à rester cohérents dans leurs actes et leurs propos, comme si aujourd'hui il n'était plus possible d'être respectueux de ses aspirations et de ses désirs profonds, ou tout au moins très difficile de parvenir à être juste avec soi. La justice, justement, c'est le milieu dans lequel exerce Victoria (Virginie Efira), avocate quadragénaire, divorcée et élevant seule à Nantes ses deux fillettes, dont la vie personnelle est aussi désordonnée que son appartement. Les personnages masculins, excellents Melvil Poupaud et Vincent Lacoste, ne sont pas mieux lotis dans le genre confus et embrouillé, voire embrouilleur. Quelques scènes sont très drôles, celles de tribunal notamment, mais c'est plutôt une impression de grande mélancolie qui domine dans ce film très plaisant et sympathique, pas cynique, qui avoue une tendresse certaine (ou de la compassion ?) pour tous les personnages.

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