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Mora Venise au cinéma

10 septembre 2016

Toni Erdmann, de Maren Ade (Allemagne, 2016)

toni erdmannVendredi 2 septembre 2016, UGC Rotonde.

Un père allemand, fantasque et excentrique, tente de renouer le dialogue avec sa fille, une jeune femme brillante consultante de haut niveau dans une importante société, à Bucarest. Sous le pseudonyme de Toni Erdmann, il s’introduit, déguisé et grimé, dans les soirées mondaines et réceptions privées des milieux d’affaires qu’elle fréquente et provoque nombre de situations burlesques et inattendues, dans le but de la faire réfléchir sur le sens qu’elle souhaite donner à sa vie. Peter Simonischek et Sandra Hüller interprètent avec beaucoup de justesse et de sensibilité ce couple père/fille si dissemblable, dans de difficiles retrouvailles. Emouvant mais sans pathos, abordant des sujets graves sur l’évolution de notre société et la place laissée à l’individu dans le monde du travail, ce film subtil est captivant et provoque le fou rire lors de gags délirants. On ne sent pas passer les 2h45 de projection !

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10 septembre 2016

Rester vertical, d’Alain Guiraudie (France, 2016)

rester verticalSamedi 27 août 2016, MK2 Beaubourg.

Un scénariste en panne d’inspiration arpente le massif des Causses à la recherche de loups, rencontre une bergère à laquelle il fait un enfant, très vite se retrouve seul pour assumer sa paternité dans une vie errante. Il est la figure centrale que délimite rigoureusement un triangle géographique (Les Causses, le Marais poitevin et le port de Brest) et relationnel (un vieillard acariâtre, un beau jeune homme ténébreux, le père fruste de la bergère), au sein duquel il exprime en permanence son empathie et son attention spontanée à l’autre. Poétique et cru, lumineux avec simplicité, ce très beau film alterne avec fluidité des scènes silencieuses, placides, et d’autres d’une violence radicale, mais unies toujours par la figure centrale du scénariste, qui se délivre peu à peu de toute contrainte et conserve intactes sa douceur et son humanité nue. Le cœur ouvert, il reste "vertical", en effet.

10 septembre 2016

Man on High Heels, de Jang Jin (Corée du Sud, 2014)

man on high heelsSamedi 30 juillet 2016, MK2 Odéon-St Michel.

Grand prix du festival international du film policier de Beaune cette année, ce long métrage mêle les genres dans tous les sens du terme. À la fois film de combat, policier, social, comédie et mélodrame sentimental, il a pour héros un super flic invincible (magnifique Cha Seung-won) qui opère de difficiles enquêtes (traque de mafieux et d’un serial violeur/killer) tout en aspirant à changer de sexe. Il est coaché pour cela dans ses objectifs par une femme qui s’avère être en réalité un ancien officier de l’armée. Le film est donc très étonnant et mêle tous les genres avec un brio et un humour décapant et transgressif qui laissent pantois. On croirait voir un manga filmé. Ce scénario survolté est servi par une image pleine d’inventivité et de raffinement : le film est excellent sur tous les plans. Une perle rare.

10 septembre 2016

D'une famille à l'autre, d'Anna Muylaert (Brésil, 2016)

d'une famille à l'autreVendredi 30 juillet 2016, UGC Ciné Cité Les Halles.

Après Une seconde mère sorti l'an passé, Anna Muylaert propose de nouveau une réflexion sur la nature des liens filiaux et maternels. Mais le film est cette fois plus nerveux et dense. Ici, le personnage central est Felipe, un adolescent de 17 ans aux tendances transgenres, qui fait partie d'un groupe de rock, et vit très librement dans un quartier populaire avec sa mère et sa petite sœur. Or, voici qu'il est retrouvé par sa famille biologique. En effet, il a été volé à sa naissance et il lui faut être arraché à ce qu’il a considéré jusqu’ici comme sa famille. Felipe découvre donc qu'il a une autre identité (il se prénomme en réalité Pierre), et doit intégrer sa vraie famille et un nouveau mode de vie, dans un milieu plutôt aisé. Inspirée de faits réels, l'histoire mêle très habilement les désarrois et questionnements adolescents aux traumatismes générés par la situation, sans manichéisme, et parvient même parfois à instiller d’efficaces touches de comédie.

29 juillet 2016

La soif du mal, d'Orson Welles (USA, 1958)

la soif du malSamedi 23 juillet 2016, le Desperado.

Inoubliable première séquence virtuose, c'est à se demander comment il a été possible de la tourner... Crime à l'explosion dans une petite ville frontalière des Etats-Unis et du Mexique : Charlton Heston, teint en brun avec une petite moustache, est le policier mexicain, fiancé à Janet Leigh, qui mène l'enquête, parallèlement à Orson Welles, policier américain corrompu, un faux lourdaux très perspicace qui aima sans doute autrefois la tenancière de bistrot mexicaine Marlene Dietrich, teinte en brune elle aussi pour les besoins du film. Tout ceci donne un fameux et audacieux mélange, propre à tenir éveillées les pupilles les plus somnolentes. C'est donc un passionnant film noir qui n'hésite pas à mettre en scène une police américaine corrompue jusqu'à la moelle, meurtrière et raciste, devant laquelle les minorités n'ont d'autre choix que se garder silencieuses et invisibles. Heureusement, Charlton Heston - l'inspecteur Vargas - est là pour rétablir la justice...

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29 juillet 2016

Elvis et Nixon, de Liza Johnson (USA, 2016)

elvis et nixonLundi 25 juillet 2016, MK Odéon.

Un petit film d'été qui donne le prétexte de prendre le frais dans une salle climatisée, pas mal fait et pas ennuyeux. En fait, le grand plaisir est d'y découvrir Michael Shannon en Elvis Presley et Kevin Spacey en Richard Nixon. Ces deux grands acteurs nous font sans conteste partager leur plaisir à interpréter ces personnages, en toute simplicité, sans cabotinage, et le film est modeste comme eux, sans lourdeur, sans effet appuyé. On partage donc leur plaisir et on s'amuse à leurs côtés.

29 juillet 2016

Un mariage, de Robert Altman (USA, 1978)

un mariageSamedi 16 juillet 2016, la Filmothèque.

Une journée de mariage chez des Américains fortunés sert de prétexte à une galerie de portraits un peu conventionnels. Evidemment tout le monde se ment, ou ment, chacun a quelque chose à cacher qui sera révélé au fur et à mesure de cette longue journée. On cache ainsi le décès soudain de la grand-mère (Lilian Gish) pour ne pas ajourner le reste des festivités et Géraldine Chaplin est une maîtresse de cérémonie stressée au moindre écart de protocole. Mais l'ensemble est très enlevé et plaisant, avec parfois d'intéressants retournements de situation, et servi par d'excellents et nombreux comédiens, parmi lesquels Mia Farrow, Vittorio Gassman...

29 juillet 2016

Masculin féminin, de Jean-Luc Godard (France, 1966)

masculin féminnSamedi 9 juillet 2016, le Champo.

Un documentaire plus qu'un film, pas très bien tourné et une mise en scène faiblarde, aucune conduite de comédien non plus selon toute apparence... Jean-Pierre Léaud cabotine mais Marlène Jobert et Chantal Goya sont dignes de retenue, d'insolence spontanée et de fraîcheur. Les propos par contre sont percutants, sur la sexualité et les relations amoureuses chez les jeunes avant mai 68. C'est une parole qui donne à s'entendre crûment, à une époque où il fallait surtout ne rien évoquer. Pour cette raison, ce film est très intéressant et possède une grande valeur de témoignage.

29 juillet 2016

Irréprochable, de Sébastien Marcier (France, 2016)

irréprochableVendredi 8 juillet 2016, UGC Odéon.

Difficultés sociales (et psychiques) d'une femme d'une quarantaine d'années, sans emploi et sans logement, qui met tout en œuvre pour faire de nouveau partie du monde des gens « biens », hermétiquement abrité derrière ses parois de verre. Bien interprété et élégamment mis en scène. Marina Foïs est surprenante dans le rôle de cette femme ambigüe, aux origines troubles, trop âgée pour le marché du travail et glaçante, qui refuse de se soumettre aux injections de soumission de la société et ne se résigne à rien pour refaire surface. Malgré ses actes fous, on ressent pour elle une étrange empathie, au fur et à mesure de l'avancée du récit. Pas mal du tout.

8 juillet 2016

La tortue rouge, de Michaël Dudok de Wit (France, Belgique et Japon, 2016)

tortue rougeLundi 4 juillet 2016, UGC Odéon.

Le graphisme et les teintes aquarellées de ce film d'animation sont d'un tel raffinement que j'en ai oublié parfois de suivre l'histoire, la très belle histoire pourtant d'un jeune homme perdu sur une île déserte, sauvé par l'esprit d'une tortue rouge compatissante. Superbe.

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