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Mora Venise au cinéma

7 avril 2016

Midnight Special, de Jeff Nichols (USA, 2016)

midnight specialSamedi 19 mars, MK2 Odéon.

Pas le meilleur film de Jeff Nichols, le scénario est un peu convenu, mais il a le grand mérite de ne pas céder au spectaculaire facile. Michael Shannon très bien comme d'habitude. Ensemble bien ficelé mais pas très marquant.

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7 avril 2016

Jodorowski's Dune, de Frank Pavich (USA, 2014)

jododuneVendredi 18 mars, la Filmothèque.

Documentaire passionnant, mille fois trop court. Enfin, contempler sur grand écran les extraordinaires croquis et esquisses de Moebius, Giger, Chris Foss et O'Bannon, les géniaux "guerriers artistiques" d'Alejandro Jodorowski, qui prépare de 1974 à 1976 son adaptation du roman de Frank Herbert ! Sans oublier les interviews passionnantes des survivants sur cette période d'intense créativité. C'est vif, souvent drôle et serre aussi le coeur, puisque le film ne verra hélas jamais le jour faute de crédits suffisants, mais les procédés actuels d'animation permettent de donner vie à quelques planches dessinées et ces fugitifs instants sont absolument formidables ! Bref, ce documentaire peut se voir dix fois de suite d'affilée, sans lasser jamais.

7 avril 2016

The Assassin, de Hou Hsiao Hsien (Taïwan, Hong Kong, 2015)

theassassinDimanche 13 mars, UGC Ciné Cité les Halles.

Une grande beauté formelle mais une histoire incompréhensible qui m'a semblé bien longue. Plans fixes de paysages superbes, parfaitement intemporels, que nous connaissons pour les avoir contemplés en lavis, dans les peintures traditionnelles chinoises : montagnes et brumes, étendues d'eau et envols d'oiseaux silencieux. Le plan d'un paysage tissé est tout aussi saisissant.

7 avril 2016

Saint Amour, de Benoît Delépine et Gustave Kervern (France, 2015)

st amourSamedi 12 mars, MK2 Odéon.

Décevant, en dépit de quelques scènes sympathiques filmées au coeur du salon de l'agriculture et d'une foire aux vins en Beaujolais, et d'une apparition très savoureuse de Michel Houellebecq en propriétaire de maison d'hôte... Un joli rôle pour Gérard Depardieu qui trouve encore une fois parfaitement sa place dans l'univers tendre et décalé du duo Delépine-Kervern. Dommage que le film soit si paresseux.

7 avril 2016

Le convoi sauvage, de Richard Sarafian (USA, 1971)

convoi sauvageDimanche 6 mars, la Filmothèque.

Cette version initiale du Revenant paraît aujourd'hui un peu surannée mais reste malgré tout très intéressante, car elle fait sans doute partie d'un des premiers westerns dits "modernes". De plus, la présence de John Huston, impitoyable commandant d'expédition, et les scènes de navire bringuebalant, transporté à bras d'hommes à travers les forêts du continent nord-américain confèrent à l'ensemble un accent surréaliste et baroque très réjouissant. Pas mal donc.

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6 mars 2016

Un jour avec, un jour sans, de Hong Sang-Soo (Corée, 2015)

unjour avecVendredi 4 mars 2016, Reflet Médicis.

Une même scène revisitée, celle de la rencontre d'un réalisateur indépendant et d'une artiste peintre, deux volets constituent donc ce film ponctué de dialogues qui rivalisent de banalité et de déambulations alcoolisées : un jour avec pour la sincérité des déclarations de l'homme devant les toiles de la jeune femme, un jour sans lorsque le réalisateur rabâche les mêmes formules pour décrire la source de la démarche artistique quel.le que soit son.sa ou ses auditeurs. Parfois hilarant, toujours savoureux, même si la seconde partie traîne un peu en longueur dans cette rencontre amoureuse sans conclusion.

6 mars 2016

M, de Joseph Losey (USA, 1951)

MLundi 29 février 2016, le Champo.

Très intéressant remake du film de Fritz Lang, dont l'histoire est transposée dans le Los Angeles de 1950. La saveur cependant n'est pas la même, bien que le scénario soit rigoureusement respecté et que l'on retrouve nombre de scènes très importantes, il s'agit bien d'une autre époque qui nous est présentée, d'une autre culture. Le film donc est très curieux à découvrir, car c'est bien toute l'histoire de M qui se déroule à l'écran, mais en même temps c'est complètement un autre film, très américain celui-là. Dans le rôle du meurtrier, Peter Lorre est remplacé par David Wayne, en psychopathe torturé. Mon attachement à la version originale qui relève de l'idôlatrie limite forcément mon enthousiasme, mais il faut reconnaître que ce n'est pas mal du tout, très intéressant et curieux à comparer en tout cas.

6 mars 2016

Nos plus belles années, de Sydney Pollack (USA, 1973)

nosplus belles anneesDimanche 28 février 2016, la Filmothèque.

Chronique amoureuse et politique, courant de la fin des années 30 au début des années 70, interprétée par Barbra Streisand et Robert Redford. Deux étudiants que tout oppose dans leur tempérament et leur origine sociale vivent une passion amoureuse vouée à l'échec. D'un côté une étudiante pauvre, militante très engagée, de l'autre un jeune homme aisé, "qui sourit tout le temps" pour reprendre les termes de la jeune fille, et pour qui en effet tout est appelé à sourire au cours d'une vie de réussite toute tracée. Pourtant, le jeune homme qui possède toutes les ressources d'un écrivain talentueux, mais habitué aux facilités et qui n'a jamais eu à se battre pour quoi que ce soit, brade son talent auprès d'Hollywood, puis pour la télévision, tandis que sa compagne reste engagée dans tous les combats politiques qui agitent l'Amérique de ces décennies : l'engagement auprès des Alliés à l'aube de la Seconde guerre mondiale, le combat contre le maccarthysme, la guerre du Viet-Nam, les armes nucléaires... Un très beau drame romantique qui traite de l'importance de maintenir en alerte sa conscience politique et de garder son intégrité.

27 février 2016

The Revenant, d'Alejandro González Iñárritu (USA, 2015)

revenantVendredi 26 février 2016, UGC Danton.

L'emploi des superlatifs utilisés à tort et à travers chaque semaine au moment des sorties sur le grand écran incitent à la méfiance, tellement le procédé est devenu systématique. Pourtant, ce dernier film d'Iñárritu m'a véritablement laissée saisie encore plusieurs heures après sa vision, tant l'oeuvre est magnifique à tous points de vue. Saisie par l'histoire, les lieux et les conditions climatiques de tournage dans une nature sublimée par la lumière et les sons, l'interprétation extraordinaire des comédiens et une photo sidérante, j'ai retenu ma respiration tout du long et ai quitté la salle KO comme si je sortais moi-même d'un combat avec un ours (les cicatrices en moins). Rien n'est tendre en effet dans ce film qui nous raconte le combat pour survivre de tous ceux qui arpentèrent les territoires du Grand Nord canadien au début du 19e siècle : trappeurs anglais et français qui faisaient le commerce des peaux, Indiens qui tentent de faire respecter leur terre et leur peuple. Ni les hommes ni la nature sauvage donc ne laissent de répit dans ce récit qui vous prend à la gorge et ne vous relâche plus. Léonardo di Caprio et Tom Hardy, Will Poulter et Forrest Goodluck qui se partagent les rôles des plus jeunes protagonistes, donnent le maximum d'eux-mêmes dans ce très très grand film d'Iñárritu, qui va rester comme un des chefs-d'oeuvre absolus du cinéma.

22 février 2016

Anomalisa, de Duke Johnson et Charlie Kaufman (USA, 2015)

anomalisaDimanche 21 février 2016, MK2 Odéon-Saint-Michel.

Un fort joli film d'animation, avec ses petits personnages de silicone (?) dont la texture évoque l'aspect de la peau, son velouté et sa fragilité. Petites marionnettes attendrissantes donc, pour nous conter l'histoire d'un homme pas du tout attendrissant, un pauvre type empêtré dans ses contradictions, ayant une fâcheuse tendance à faire souffrir autour de lui, et que saisit une violente crise existentielle jusqu'aux bords de la folie, en dépit de toutes les apparences de sa réussite sociale, professionnelle et familiale. Le contraste entre les moyens utilisés pour nous conter cette histoire glaçante du coup de foudre d'un soir qui illumine fugitivement la pauvre vie d'un irresponsable, et l'innocence enfantine, la pureté naïve des gestes et des visages des personnages animés, est vertigineux et saisit au coeur.

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