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Mora Venise au cinéma

30 décembre 2015

Ixcanul, de Jairo Bustamante (Guatemala, 2014)

ixcanulSamedi 28 novembre 2015, MK2 Hautefeuille.

Après le bouleversant Coupe à dix francs, il était périlleux de partir à l'abordage d'un autre long métrage. Ixcanul ne manque pourtant pas d'intérêt. Le spectateur cette fois est immergé dans la paysannerie pauvre du Guatemala, qui travaille dans une plantation de café, sur les flancs d'un volcan. Révolte là aussi d'une jeunesse, incarnée par une jeune fille de 17 ans qui refuse le mariage arrangé par ses parents. Un beau caractère dont le combat est perdu d'avance, qui se fracasse contre tous les préjugés d'une société encore féodale. Intéressant.

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30 décembre 2015

La coupe à dix francs, de Philippe Condroyer (France, 1974)

la coupe à dix francsSamedi 28 novembre 2015, Espace Saint-Michel.

De jeunes ouvriers ébénistes sont menacés de licenciement par leur patron s'ils refusent de couper leurs cheveux longs. Cette plongée dans la société française et le monde du travail des années 70 est brossée avec un soin dépouillé, exactitude et authenticité. Les jeunes comédiens, jusqu'aux moindres figurants, interprètent avec une fraîcheur spontanée fort attachante leur quête de liberté et de justice. Une fort belle oeuvre qui touche au coeur.

10 novembre 2015

Le fils de Saul, de Lazslo Nemes (Hongrie, 2015)

le fils de saulSamedi 7 novembre 2015, le Saint Germain des Prés.

Beaucoup de retenue et de dignité dans ce film exempt de tout sentimentalisme facile, rigoureux et précis, en dépit d'un sujet d'une grande difficulté. La bande sonore, cris et coups, accompagne en permanence le parcours de Saul, prisonnier juif membre d'un Sonderkommando à Auschwitz. La caméra le suit à hauteur de regard dans tous ses gestes pour accomplir le plan d'extermination des nazis, dans sa quête obstinée pour restaurer une parcelle d'humanité et survivre à l'univers du camp, afin que le corps d'un jeune garçon qu'il s'approprie comme celui de son fils, soit sauvé du bûcher et puisse être enseveli dans les rites funéraires traditionnels. Grave, sobre et respectueux.

10 novembre 2015

L'homme à la caméra, de Dziga Vertov (URSS, 1929)

lhomme a la cameraSamedi 31 octobre 2015, le Reflet Médicis.

Un feu d'artifice d'images magnifiquement cadrées, dans un noir et blanc rythmé par les lignes verticales et horizontales de la ville moderne (ici Odessa), pour vanter les mérites de l'ère nouvelle industrielle, mécanisée, dynamique de la toute neuve société soviétique, en plusieurs volets : l'éveil de la ville et de ses habitants, son animation trépidante, le travail prolétarien, le sport, les loisirs... Expérimental mais pas lassant et souvent fascinant d'inventivité.

10 novembre 2015

Une jeunesse allemande, de Jean-Gabriel Périot (France, 2015)

une jeunesse allemandeSamedi 31 octobre 2015, le Reflet Médicis.

Ce montage d'archives visuelles reconstitue la naissance et l'évolution du groupe Fraction Armée Rouge, dirigé par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, des années 60 jusqu'aux années 70, de leur opposition à la génération qui mena le nazisme au pouvoir à leur radicalisation dans l'action violente. Un documentaire intéressant qui reconstitue bien leur évolution dans l'extrêmisme, mais qui laisse un peu le spectateur sur sa faim. Beaucoup de questions restent sans réponse, l'histoire personnelle de chacun des membres de la RAF n'étant pas approfondi.

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30 octobre 2015

Casino, de Martin Scorsese (USA, 1995)

casinoSamedi 24 octobre 2015, le Champo.

Rien de tel qu'un bon classique, une valeur sûre, pour effacer la déception causée par L'homme  irrationnel... Las Vegas au temps des mafieux, les années 1970 reconstituées dans un rythme trépidant, une BO azimutée et beaucoup d'humour. C'est parfois d'un sanglant insoutenable, mais Robert De Niro est là, et Joe Pesci, et Sharon Stone, sans oublier James Woods... quel bonheur à chaque plan ! Scorsese transforme un récit de série B en patchwork virtuose. C'est la classe brillantissime et il n'a pas retrouvé ce niveau depuis, à mon humble avis...

30 octobre 2015

L'homme irrationnel, de Woody Allen (USA, 2015)

lhomme irrationnelVendredi 16 octobre 2015, MK2 Odéon.

Déçue, malgré la présence de Joaquin Phoenix et d'Emma Stone. Déçue, malgré la belle chute du film. Auparavant, il m'a fallu lutter contre le sommeil, quasiment tout au long de la projection, car le tout manque curieusement de rythme et manque de relief, comme l'affiche d'ailleurs.

30 octobre 2015

La splendeur des Amberson, d'Orson Welles (USA, 1942)

splendeur des ambersonDimanche 11 octobre 2015, le Champo.

Que de scènes cultes là encore, dont les excès remplissent d'aise : le petit Georges Minafer, son orgueil démesuré et ses longues boucles insensées, lançant son attelage à fond de train à travers la ville, l'architecture somptueusement baroque de la maison des Amberson, découpée des ombres les plus noires. Un régal.

30 octobre 2015

Les secrets des autres, de Patrick Wang (USA, 2015)

les secrets ds autresSamedi 10 octobre 2015, Espace Saint-Michel.

Incursion pensive dans une famille d'Américains moyens, où chacun reste enfermé dans sa souffrance, à la suite d'un deuil. Poids des silences et des chuchotements. Beaucoup de justesse dans cette radiographie pudique mais précise, où tout est suggéré. Un film intimiste, sans hystérie ni esbrouffe, simplement respectueux dans la distance accordée aux personnages.

30 octobre 2015

Vers l'autre rive, de Kiyoshi Kurosawa (Japon, 2015)

vers lautre riveSamedi 3 octobre 2015, MK2 Hautefeuille.

Une veuve part avec un rouleau de prières, accompagner son époux décédé sur les lieux où il a vécu, jusqu'à sa délivrance et celle des âmes qu'ils croisent en chemin, toutes hantées par un regret, celui du mot ou du geste, en trop ou absent, qui a terni l'amour porté à l'épouse, l'ami, le frère ou l'enfant. Difficile dans sa sobriété épurée, presque inaccessible de par sa spirituelle dignité, ce film émeut jusqu'à l'accablement, malgré l'apaisement final.  

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