The tribe, de Myroslav Slaboshpytskiy (Ukraine, 2014)
Samedi 4 octobre, MK2 Hautefeuille.
Je suis sortie de la séance les jambes flageolantes, le moins que l'on puisse dire c'est que le spectateur n'est pas épargné par la violence dans laquelle baignent les protagonistes de ce film. Même les films chinois vus cette année n'ont pas atteint ce niveau. Va-t-il falloir que je m'interdise aussi les films en provenance de l'ex-URSS ? Formellement, le film est parfait, dans une succession de longs plans-séquences irréprochables. Parfaitement interprété par de jeunes acteurs sourds et muets, leur gestuelle lors des "dialogues" fascine, en raison de ce qui peut s'apparenter à une chorégraphie perpétuelle. L'action se déroule dans un établissement scolaire, un internat, où règne une bande bien organisée dans les opérations de racket et de prostitution. C'est une jungle de brutalité dénuée de toute moralité, où la compassion est forcément une notion inexistante. Bref, certaines séquences sont insoutenables et réellement traumatisantes. J'ai l'impression d'assister, ces toutes dernières années et plus fréquemment depuis un an, à une surenchère de violence au cinéma, que je regrette vraiment.