La Sapienza, d'Eugène Green (France, Italie, 2014)
Lundi 20 avril 2015, Reflet Médicis.
Un couple d'âge mûr, désabusé et mutique, en pleine crise existentielle en dépit de leur réussite sociale, part en Italie sur les traces de l'architecte Borromini. Le voyage leur permet de retrouver un second souffle et la saveur de la vie, au contact d'un couple d'adolescents, un frère et une soeur aux aspirations pures. Il est également beaucoup question de la perfection atteinte par les oeuvres les plus parfaites, conçues avec toute la science et l'art que l'esprit humain peut concevoir, de l'équilibre que leur contemplation peut procurer, qui offre par la lumière une résurrection aux âmes éteintes. Il est beaucoup question de la culpabilité et du poids des épreuves qui finissent par condamner à vivre étouffé, aveugle et sourd. Le film est une ode à la perfection absolue et baigne d'un certain mysticisme, j'y retrouve des thèmes qui me sont particulièrement chers. Mais la froideur, la stylisation et le dépouillement extrême des scènes desservent irrémédiablement l'ensemble.