Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mora Venise au cinéma
15 juin 2014

Les moissons du ciel, de Terrence Malick (USA, 1978)

moissons du ciel

Dimanche 8 juin, la Filmothèque.

Après la "Partie de campagne", il me fallait faire le choix d'un film à la hauteur et je choisis de découvrir ces "Moissons du ciel" qui ressortent sur les écrans. Il faut dire aussi que j'ai un faible pour le cinéma américain des années 70, que je trouve d'une grande fraîcheur, sincère et désabusé à la fois. Le film m'emporte dès les premières secondes du générique, avec une très belle succession de photographies prises dans les années 1910, qui donnent un aperçu des conditions de vie et de travail des plus humbles habitants des Etats-Unis d'Amérique, contredisant la vision idyllique d'une terre promise. L'intrigue se déroule à cette époque et raconte la quête d'une vie meilleure par un jeune couple (interprété par Richard Gere et Brooke Adams), décidé à fuir la misère de Chicago pour le Texas où l'on recrute pour les moissons. Le travail s'y révèle aussi harassant que dans les fonderies de la grande cité, et les humains agglutinés, enchaînés à leur labeur sous l'étendue d'un ciel implacable semblent aussi prédestinés à leur sort que la multitude des insectes qui s'affairent à leurs pieds, dissimulés dans les tiges ou parmi les mottes de terre. Tout est déterminé dès la naissance. Certainement le plus beau rôle de Richard Gere et de Brooke Adams, fascinante actrice dont l'étrange bouche trop large et tombante, disporportionnée dans son petit visage aigu, semble saigner constamment l'amertume et l'échec. 

Publicité
Publicité
Commentaires
Mora Venise au cinéma
Publicité
Archives
Publicité