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Mora Venise au cinéma
22 juin 2014

La vache, de Dariush Mehrjui (Iran, 1968)

la vache

Mercredi 18 juin, Reflet Médicis.

Je me suis précipitée pour voir ce film en me fiant aux commentaires de l'Officiel des spectacles : "film majeur du cinéma iranien", censuré par le Shah, porté aux nues par Khomeiny, récompensé de prix prestigieux, au festival de Venise en 1971, à Chicago en 1972... mais on ne m'y reprendra pas ! Après un très beau générique d'introduction, les images sont par moments d'une grande beauté graphique, mais ces instants sont trop rares hélas ! Je me suis considérablement ennuyée, malgré l'intérêt de l'histoire, celle d'un paysan qui perd la raison après la disparition de sa vache, qui est aussi la richesse d'un petit village perdu au fin fond de l'Iran. Un montage poussif, un jeu d'acteur (l'acteur principal notamment) que j'ai trouvé souvent maladroit et outrancier, au bout d'un 1/4 d'heure je regardais ma montre... Dommage, car quelques beaux instants sont saisissants et très forts. Je pense à la scène où de vieilles femmes se précipitent au dehors des maisons, brandissant des mains sculptées, fichées en haut de longs bâtons, pour implorer le ciel de plus près, ou lorsque le paysan devenu fou prend la place de sa vache dans l'étable, mâchant son foin, buvant son eau, scène déconcertante que n'auraient pas renié les surréalistes, ou encore lorsque son meilleur ami, s'égarant lui-même face à ce comportement obstiné, perd tout contrôle et le frappe comme un animal. Cela ne suffit pas toutefois à sauver tout le reste du film.

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